Travailleurs sans papiers : vingt ans de luttes23/03/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/03/p5_manif_sans_papiers.JPG.420x236_q85_box-0%2C34%2C640%2C394_crop_detail.jpg

Leur société

Travailleurs sans papiers : vingt ans de luttes

Le 18 mars, près de 300 travailleurs sans papiers de la région Île-de-France, soutenus par plusieurs associations et syndicats, se sont retrouvés devant l’église Saint-Ambroise, dans le 11e arrondissement de Paris, pour commémorer les vingt ans de leur lutte pour leur régularisation.

Illustration - vingt ans de luttes

Après une manifestation jusqu’au gymnase Japy, un des lieux qu’ils avaient occupés, ils ont tenu meeting à la Bourse du travail.

C’est en effet le 18 mars 1996 que leur mouvement avait commencé. Ils étaient alors trois cents, essentiellement des Africains. Pour la première fois, ils osaient sortir de l’ombre et devenaient visibles. Ils en avaient assez de cette exploitation silencieuse et proche de l’esclavage, ainsi que de subir les tracasseries incessantes de l’administration. C’est à cause des lois Pasqua et Debré, ministres de Chirac, qui durcissaient les conditions d’obtention ou de renouvellement de titres de séjour, que beaucoup s’étaient retrouvés du jour au lendemain dans l’illégalité alors qu’ils avaient un emploi depuis des années.

Ensuite d’autres lois, celle de Chevènement, ministre de gauche, celle de Sarkozy…, ont continué d’aggraver le sort de ces travailleurs et ont suscité d’autres actions : grèves, marches, grèves de la faim, pour obtenir leur régularisation.

Vingt ans après, la situation des travailleurs sans papiers ne s’est pas améliorée. Et comme l’a dénoncé un participant au meeting, les reconduites aux frontières ont été encore plus nombreuses sous la gauche que sous la droite. Mais le mouvement continue.

Maintenir des travailleurs sans papiers c’est une aubaine pour les patrons qui les tiennent à leur merci. Les sans-papiers doivent tous être régularisés !

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