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Leur société
Panama papers : la Société générale n’est pas blanche
Le scandale des Panama Papers a révélé l’ampleur des sociétés offshore ouvertes à Panama par la Société générale via le cabinet Mossack Fonseca, près d’un millier.
Bien placée dans la liste des dix banques mondiales ayant ouvert là-bas le plus grand nombre de sociétés-écrans, la Société générale fait désormais l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet financier pour blanchiment de fraude fiscale aggravée. Son siège a fait l’objet d’une perquisition par l’office central de lutte contre les infractions financières et fiscales.
L’affaire tombe mal pour le directeur général de cette banque, Frédéric Oudéa, qui avait assuré sous serment devant une commission d’enquête du Sénat en 2012 que la Société générale avait cessé ses activités dans les paradis fiscaux et même dans les États jugés non coopératifs comme Panama.
Pour sa défense, le directeur général se justifie en disant que la Société générale a fermé toutes ses filiales au Panama depuis plusieurs années. Mais il a dû admettre, après quelques contorsions de langage, que la banque y possédait encore plusieurs dizaines de sociétés offshore, fonctionnant bien sûr en toute transparence.
Les lois changent, les montages financiers se complexifient et les affaires continuent. Que coûtent quelques promesses non tenues faites devant des sénateurs complaisants, comparées aux profits générés pour les actionnaires de la banque par ses affaires dans les paradis fiscaux, sans oublier l’accroissement des fortunes des bourgeois qui ont recours à ses services ?