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Paris : violences policières
Sous prétexte de répondre à quelques minorités de « casseurs », la police a, à plusieurs reprises et dans plusieurs villes, foncé sur les manifestants, bousculant, frappant et interpellant ceux qu’elle trouve sur son passage.
C’est ce qui s’est passé lors de la manifestation parisienne du 26 mai dernier.
Plusieurs photographes ont été victimes de tirs tendus et de coups de matraques d’après le SNJ CGT (Syndicat national des journalistes). Un journaliste de 28 ans est toujours hospitalisé, dans le coma, après avoir été touché par une grenade de désencerclement lancée par les policiers. Une trentaine de manifestants ont été arrêtés. Parmi eux se trouvait un militant de la CGT qui travaille dans le secteur de la petite enfance du 19e arrondissement de Paris et militant de l’Union locale CGT. Jeté à terre, frappé au visage, il a été embarqué et placé en garde à vue pour « agression sur les forces de l’ordre, jet de projectile… ». Prévenus rapidement de cette arrestation, des dizaines de militants se sont rassemblés devant le commissariat du 5e arrondissement pour réclamer la libération de leur camarade dont le seul tort était de se trouver dans le cortège des manifestants place de la Nation.
Il a été libéré le lendemain matin, aucune charge n’ayant été retenue contre lui. L’intervention de la veille et la protestation rapide des syndicats et de partis politiques ont sans doute joué un rôle déterminant. Mais, pour d’autres manifestants isolés, l’issue est différente, car des condamnations tombent régulièrement lors des comparutions immédiates qui suivent les gardes à vue.
En faisant en sorte que des participants aux défilés se trouvent ainsi condamnés pour avoir simplement manifesté, le gouvernement tente en vain de dissuader les salariés révoltés contre la loi El Khomri de se joindre aux cortèges.