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Leur société
Migrants : une situation dramatique
Lundi 6 juin, environ 2 000 migrants ont été évacués des Jardins d’Éole dans le 18e arrondissement de Paris. La plupart y campaient depuis plusieurs semaines dans des conditions déplorables.
Venus d’Afrique ou d’Afghanistan, ils n’avaient trouvé que ce campement, avec son entassement croissant au fil des arrivées, le manque d’abris, d’hygiène, et même parfois de nourriture malgré les efforts des bénévoles, dépassés par l’afflux permanent de nouveaux réfugiés. Médecins du monde considérait les conditions sanitaires comme très précaires et avait noté des cas de tuberculose.
Selon la préfecture, la nouvelle de cette évacuation aurait incité d’autres migrants à rejoindre le campement au dernier moment dans l’espoir de trouver enfin un hébergement correct. Les réfugiés devaient être emmenés vers une soixantaine de sites d’Île-de-France, dont des gymnases.
Ils y seront sans doute plus au sec mais il s’agit encore d’hébergements provisoires. Le scénario est souvent le même : le provisoire dure, les hébergements sont loin des centres où les réfugiés peuvent faire des démarches administratives. Les transports sont inexistants ou trop chers et les migrants finissent par revenir à Paris, ou dans une grande ville, où ils retrouvent de nouveaux arrivants.
C’est un cycle sans fin, surtout si le gouvernement continue à considérer les réfugiés comme des indésirables à parquer, de préférence loin des centres, au lieu de leur accorder le droit indispensable à tout individu : celui de vivre où ils souhaitent et de circuler librement.