Depuis mardi 21 juin, les éboueurs de Bordeaux métropole, rejoints le 22 par les agents de propreté, sont en grève. Ils revendiquent, entre autres, que l’agglomération bordelaise tienne ses engagements en prenant en charge la hausse des cotisations de leur mutuelle, en revalorisant leur régime indemnitaire de 50 euros. Vendredi 24, à 200, pour se faire entendre, ils ont occupé le hall d’accueil de Bordeaux métropole. Ils ont accueilli bruyamment les élus et ont animé la séance, de l’extérieur.

À la manière du gouvernement vis-à-vis des opposants à la loi travail, Juppé, droit dans ses bottes, a considéré le comportement des grévistes comme « inacceptable, au moment même où se déroulent l’Euro et la Fête du vin », et a qualifié leur comportement de hooliganisme ! Quant au PS, qui cogère Bordeaux métropole avec la droite, il a éconduit les grévistes en leur disant que leurs revendications n’étaient pas recevables, parce que « c’est l’argent des contribuables » et que de toute façon, reprenant en cela les mots de Juppé, il n’était pas question de négocier pendant la grève.

Football, vin, contribuables : tout est bon pour essayer de faire renoncer les travailleurs à exiger leur dû. Pour obtenir la satisfaction de leurs légitimes revendications, les éboueurs et les agents de propreté étaient toujours en grève mardi 28 juin. Et quand ils font grève, cela se voit !