Le 25 juin 2011, deux ouvriers de Valdi, une entreprise qui se trouvait dans les locaux de l’usine Castmétal (ex-Feursmétal) à Feurs dans la Loire, étaient tués dans l’explosion d’un four. Depuis, les directions de Valdi et de Castmétal se rejettent la faute et usent de tous les stratagèmes pour reporter le procès, qui n’a pas encore eu lieu.

À la veille du cinquième anniversaire de l’explosion, et alors que la CGT a organisé une journée de commémoration en mémoire des deux ouvriers morts, la direction de Castmétal a rajouté une couche de provocation : elle a fait distribuer à tous les salariés un dépliant indiquant sur la première page : « Vous trouverez à l’intérieur le responsable de votre sécurité. » Et lorsqu’on ouvre le dépliant, il y a un miroir.

Dans cette usine, le manque d’investissements et de maintenance est criant et met en péril, encore aujourd’hui, la vie des travailleurs. En janvier 2015 par exemple, une nouvelle explosion a fait huit blessés. Alors, tenter de rejeter la faute des accidents passés et futurs sur les salariés est d’un ignoble cynisme.

Et les patrons, que voient-ils lorsqu’ils se regardent dans un miroir ?