Lundi 27 juin, le PDG de Renault-Nissan est venu à l’usine de Flins, où sont produites les Clio IV et les voitures électriques Zoe. Il était censé passer en revue les installations, à quelques mois de l’arrivée de la Micra. Il a aussi entendu les représentants syndicaux lui poser deux questions chacun, ceux de la CGT ayant demandé pourquoi les salaires ouvriers étaient bloqués depuis plusieurs années, et pourquoi leurs 1 500 et quelques collègues intérimaires n’étaient pas embauchés.

Ghosn a renvoyé la réponse au prochain plan dit d’hypercompétitivité… tout un programme.

Les ateliers y ont gagné un nettoyage du sol au plafond, du jamais-vu depuis l’ouverture de l’usine, en 1952, et une petite couche de peinture fraîche.

Ghosn y a gagné, comme chaque jour de l’année, congés inclus, 45 000 euros.

Les travailleurs n’y ont rien gagné, sauf ceux du nettoyage du secteur des Presses, qui ont vu leur horaire de travail réduit, ce jour-là : commencer à 5 h 45 et finir à 10 heures, c’était un bon début pour la semaine de 22 heures.