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Leur société
Baisse de l’impôt sur les sociétés : thank you Valls
Hollande, Anne Hidalgo, maire PS de Paris, Valérie Pécresse, présidente de droite de la région Ile-de-France, sont unanimes pour faire de la retape auprès des grosses sociétés de la City londonienne qui se demanderaient si elles vont rester outre-Manche après le Brexit. Et tout ce beau monde de leur vanter, grosse campagne de publicité à la clé, les charmes et avantages sonnants et trébuchants d’un déménagement à Paris.
Sans même avoir attendu le résultat du référendum britannique, Hollande, Macron son ministre de l’Économie et quelques autres n’ont eu de cesse de seriner, depuis des semaines, qu’il faudrait rendre la « place boursière et financière de Paris plus attractive ». En clair, comme on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, il faudrait beurrer la tartine fiscale des deux côtés pour attirer financiers, spéculateurs et banquiers de haut vol.
Valls s’y est donc collé, qui vient d’annoncer une série de mesures pour les attirer. Parmi celles qu’il propose, il y a une installation rapide à moindre coût que l’administration, toutes branches confondues, devra faciliter. Il est aussi prévu que l’Éducation nationale offrira un enseignement en anglais aux enfants de leur personnel, où que la société concernée s’installe. Quant aux salariés, généralement à fort revenu, que ces sociétés feraient venir en France, des douceurs fiscales leur sont promises. S’y ajoutent une fiscalité locale allégée pour les entreprises, même si les collectivités locales n’en ont pas les moyens, et, nationalement, un impôt sur les sociétés dont Valls a annoncé qu’il passerait en quelques années de 33 % à 28 %.
Bref, le gouvernement et la droite déroulent le tapis rouge devant les financiers de la City. On ne sait pas si cela suffira à en attirer beaucoup. En revanche, on sait que, tous les prétextes étant bons, cette baisse de l’impôt sur les sociétés s’appliquera aussi… aux sociétés françaises. Comme le Medef vient de le réclamer.