À l’origine de cette situation, la vente par Carrefour de ces huit magasins à la société Gastt à l’échéance de mai 2017. Concrètement, les magasins ont été fermés courant mai-juin et n’ont pas rouvert. Par exemple celui d’Avesnes dans le Nord a été fermé fin mai par les salariés eux-mêmes pour les travaux préparant la nouvelle enseigne. La période des congés arrivant, ils ont été rassurés sur leur sort par Carrefour et les renseignements qu’ils avaient pu prendre sur le projet. La nouvelle direction a même pris les mensurations des salariés pour fabriquer les nouveaux uniformes. Mais cette confiance s’est de plus en plus effritée devant la paye qui n’arrivait pas et l’absence de travaux.

Le patron s’est justifié en disant que l’argent était bloqué par le notaire, il a expliqué que certains lui mettaient des bâtons dans les roues afin d’empêcher l’introduction d’une nouvelle enseigne. Mais quelle que soit la validité de ces justifications, le fait est que la majorité des salariés ne reçoivent pas leur salaire et ne peuvent même plus acheter de quoi se nourrir.

Interpellé, le groupe Carrefour a fini par reprendre les salariés et leur assurer un revenu. Seulement pour que leur reprise par Carrefour soit effective, il faut que ceux-ci soient libres de leur engagement par rapport à la société Gastt et donc que celle-ci soit liquidée. Autant dire que les salariés n’en ont pas fini avec cet imbroglio dans lequel les a plongés le groupe Carrefour !