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Renault – Douai : une exploitation qui conduit au suicide
Michel, technicien du bâtiment B1 à l’usine Renault de Douai, s’est suicidé chez lui le 23 août, à l’âge de 52 ans, le jour où il était censé reprendre le travail. Il a laissé une lettre où il accuse Renault et une partie de son encadrement de lui avoir rendu la vie impossible.
Un tel drame n’est malheureusement pas surprenant. L’ambiance s’est nettement dégradée dans l’usine depuis l’arrivée de ce que Renault nomme le haut de gamme.
Cinq modèles différents sur une chaîne unique, des cadences de folie, mais aussi la pagaille généralisée, les malaises sur chaîne : voilà le quotidien de l’usine. À cela s’ajoutent les pressions insupportables de certains chefs contre ceux qui sont accusés de ne pas travailler assez vite ou d’être trop souvent malades.
Mais de tout cela Renault ne veut surtout pas entendre parler. Interpellé à propos du suicide au comité d’entreprise, le directeur a répondu : « No comment ! » Autrement dit : silence, laissez-nous faire du profit tranquillement.