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- Lutte ouvrière n°2520
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Leur société
Mélenchon : « l’extrême république », c’est quoi ?
L’« extrême république », voilà le dernier mot d’ordre de Jean-Luc Mélenchon qui, à trois jours du premier anniversaire des attentats du 13 novembre, à l’occasion d’une réunion à son siège de campagne, a consacré son discours au terrorisme et à la sécurité.
Sous prétexte de ne pas être désinvolte sur ces questions, Mélenchon s’est déclaré, tout comme ses concurrents du PS, de la droite et de l’extrême droite, partisan du renforcement des moyens humains de répression, proposant le recrutement de 10 000 personnes dans les services de police.
Dans cette logique, il s’est proposé d’être un point d’appui pour les policiers et les militaires, s’adressant d’ailleurs directement à eux. « Les siamois du PS et des Républicains ont amené l’État à un point avancé de décomposition, a-t-il déclaré. La majorité d’entre vous n’a plus confiance en eux. » Mélenchon prétend pouvoir se poser en recours crédible face à l’extrême droite, à laquelle il dit vouloir opposer une « extrême république ».
Bien sûr, le candidat de la « France insoumise » met aussi en avant d’autres propositions, comme la fin de l’état d’urgence, la mise en place du récépissé de contrôle d’identité ou l’interdiction des tasers et des flash-balls. Autant de mesures plus susceptibles de répondre à la sensibilité de gauche de la majorité de ses électeurs…
Mais qu’est-ce que signifie cette « extrême république » ? Le mot est commode, car il ne veut rien dire de précis, mais on voit quel contenu lui donne Mélenchon en cherchant à rivaliser sur le terrain sécuritaire.
L’« extrême républicain » Mélenchon se montre en politicien bien semblable à ceux qu’il dénonce avec tant de virulence : un homme du système. Cette république est celle de la bourgeoisie et des ennemis des travailleurs.