Services à la personne : une réponse de Nathalie16/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2520.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

Services à la personne : une réponse de Nathalie

Le site Internet Aladom, consacré aux services à la personne, interroge les candidats à l’élection présidentielle pour connaître leurs positions et propositions sur ce secteur d’activités. Nathalie Arthaud, dans sa réponse, a dénoncé la façon dont les usagers, tout comme les travailleurs du secteur, subissent les conséquences de la politique de l’État.

« Je pense que ces services à la personne devraient être un service public, au même titre que la santé, les transports ou l’éducation. Or l’État se décharge de plus en plus de ses obligations dans ce domaine. Les subventions des mairies, du conseil général et des caisses d’allocations familiales sont calculées au plus juste, voire réduites, du fait du désengagement de l’État, laissant les associations et les bénévoles en supporter la charge ou offrant ce service, qui devient du coup lucratif, à des entreprises privées (…).

Les premières victimes de toutes ces restrictions, outre les particuliers qui ont besoin d’aide, sont les salariés de ce secteur, soit entre un et deux millions de personnes. Elles – car ce sont très majoritairement des femmes – travaillent à temps partiel, avec de grandes amplitudes horaires dues au cumul de plusieurs emplois, des coûts de transport importants, en particulier dans les zones rurales. Le personnel y est constamment en sous-effectif. Pourtant, il faut répondre à des besoins indispensables comme la toilette, les repas, les courses, le ménage, les gardes d’enfants, l’aide à la marche.

Les salaires annuels y sont faibles, car le nombre d’heures est faible : 713 en moyenne sur l’année. Un salarié n’y gagne en moyenne que 8 400 euros annuels (analyse de l’Insee faite en 2015 en région Rhône-Alpes). Et cela va s’aggraver, car la course au profit dans le privé, les restrictions incessantes dans le public se font surtout sur le dos des salariés, par l’accroissement des rythmes de travail, la réduction des heures, donc des salaires pour un même travail.

C’est ce « marché », celui des travailleurs les plus pauvres, qui est visé par la recherche de profit privé. Ce profit n’est en réalité rendu possible que grâce à la prise en charge très importante des cotisations salariales et à la perception d’aides financières, fiscales ou allocataires par les personnes qui ont recours aux services, donc grâce à l’aide du secteur public, une fois de plus ! (…)

En ce temps de crise, il est encore plus vital pour les classes populaires que l’argent public serve à aider les catégories les plus fragiles de la population et à créer les emplois indispensables au bon fonctionnement de la société. »

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