Des milliers d’hospitaliers, personnel de ­cliniques privées, maisons de retraite, infirmières libérales ou élèves, ont manifesté dans les rues de ­Toulouse contre la dégradation de leurs conditions de travail et pour réclamer davantage de moyens pour la santé. À ce cortège jeune et ­dynamique se sont joints les pompiers qui subissent la même politique d’effectifs et de moyens insuffisants.

Dans certaines cliniques, comme aux Cèdres et à l’Union, en banlieue toulousaine, la grève était si massive que la direction a recouru à des assignations. Le personnel de la santé privée n’est pourtant pas soumis au service minimum, mais le préfet a accepté de soutenir... les patrons de ce secteur.

« Soigne et tais-toi », « soignants épuisés = ­patients en danger », « qui sème la misère récolte la colère » et « soignants ou pompiers, on est tous dans le même le panier » : les slogans sur les banderoles ou à la sono exprimaient clairement le sentiment des manifestants.

Au CHU, classé un des premiers de France, les absences ne sont plus remplacées, désorganisant complètement les services, alors que l’activité, elle, ne cesse d’augmenter suite à l’augmentation de la population toulousaine. Dans le privé, ce sont les journées de 12 heures sans même avoir le temps d’aller manger, et des salaires à peine supérieurs au smic (1 300 euros pour une infirmière débutante).

Se retrouver si nombreux à manifester était encourageant. Un bel essai à transformer.