Logement : une précarité qui s’étend14/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/LO2524.jpg.445x577_q85_box-0%2C15%2C189%2C259_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : une précarité qui s’étend

L’émission Zone interdite du 11 décembre sur M6 a rassemblé des témoignages de personnes qui ont été brutalement privées des ressources qui leur permettaient de se loger normalement.

Ainsi, un chauffeur de poids lourd, licencié lors de la crise de 2008, racontait comment il enchaînait CDD et missions d’intérim en sillonnant depuis trois ans la région de Quimper dans sa voiture, qui lui servait aussi d’hôtel sur roues. Autre témoignage, celui de cet ancien artisan ayant acheté un verger transformé en terrain d’accueil sur lequel il vit dans un mobile-home, aux côtés d’une trentaine de personnes lui acquittant un loyer de 200 euros par mois. Ou celui de ce couple avec une fille de 9 ans, obligé, après la faillite de leur petite entreprise, de parcourir le pays dans une caravane à la recherche de petits boulots et embauché à la semaine par des agriculteurs, par exemple pour désherber des champs d’oignons.

De telles situations sont de moins en moins exceptionnelles. La société capitaliste n’a jamais été capable de résoudre la question du logement et, comme depuis des décennies une partie des travailleurs sont ballottés entre le chômage et des petits boulots qui ne leur permettent même pas d’atteindre 1 000 euros par mois, quoi d’étonnant à ce que le droit au logement soit plus que jamais un mot creux ?

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