Municipaux – Nevers : mobilisés pour leurs droits05/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2540.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Municipaux – Nevers : mobilisés pour leurs droits

Depuis jeudi 30 mars, les agents de la mairie de Nevers et du centre communal d’action sociale se rassemblent à près de 300 devant la mairie, soit un tiers du personnel.

Depuis deux ans et demi, tous les services sont restructurés les uns après les autres, avec des déménagements, des changements de poste et surtout beaucoup de stress. Depuis des années, les travailleurs partant à la retraite ne sont pas remplacés et les conditions de travail n’en finissent pas de se dégrader.

La revalorisation des salaires, prévue par la loi, a été faite pour la catégorie A – les salaires les plus élevés – mais pas pour les autres. En plus, le maire veut enlever trois jours et demi de congés. Même l’arbre de Noël de l’amicale serait déplacé en soirée au lieu d’un mercredi après-midi. Tout cela, bien sûr, pour faire des économies sur le budget, parce qu’à Nevers, les salariés auraient « plus de jours de congés que dans le reste de l’agglomération » !

Le maire n’est pas à un mensonge près : il soutient que les salariés sont des privilégiés et qu’ils auraient 47 jours de congés dans l’année. Dans la réalité, c’est 33 jours de congés statutaires.

En tout cas, ces mesures ont déclenché la grève. Les délégués syndicaux ont été reçus mais, comme par hasard, si le maire était là pour recevoir FR 3, il n’y était pas pour les salariés.

Le lendemain vendredi 31 mars, tout le monde était content de se retrouver toujours aussi nombreux. Le hall et les étages de la mairie ont été envahis, à grands coups de sifflets, trompettes, casseroles et slogans.

Mais le maire ne veut rien céder. Pour l’arbre de Noël, dans sa grande bonté, il accorderait une heure d’absence, et seulement aux agents qui ont des enfants. D’après lui, s’il voulait, il pourrait même tout enlever. C’est sous les huées qu’ont été reçues ces malhonnêtetés.

Lundi 3 avril, rien n’avait changé. Mais le sentiment général reste qu’il faut continuer comme on a commencé, et essayer d’entraîner d’autres collègues. Tout le monde a en travers de la gorge de se faire traiter de privilégiés par un monsieur qui cumule ses indemnités de maire, de président de l’agglomération et ses revenus d’avocat.

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