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- Lutte ouvrière n°2540
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La campagne de Nathalie Arthaud
Salaires, allocations, pensions : il faut rattraper l’augmentation des prix
Il est fréquent d’entendre qu’il n’y a pas d’inflation. Mais chacun peut constater que c’est faux.
Quand ce ne sont pas les prix qui augmentent, c’est le poids ou la quantité de produits incluse dans le paquet qui diminue. Et même, avant d’avoir dépensé le premier euro pour les courses, des millions de salariés, de chômeurs, de retraités sont déjà ponctionnés souvent de plus de 35 % de leur budget pour le loyer et les charges locatives, auxquels s’ajoutent plus de 10 % pour les dépenses d’énergie.
Par-dessus tout, depuis des années, les impôts n’ont pas cessé d’augmenter. La TVA, l’impôt le plus injuste a été augmenté par Sarkozy puis Hollande. La CSG l’a été aussi, y compris pour les retraités. Le tout pèse lourdement sur les budgets des familles populaires.
Cela ne risque pas de s’arranger tant que le smic et les retraites sont revalorisés en fonction d’un indice officiel de prix très éloigné de la réalité. L’augmentation estimée n’est que de 1,2 % sur un an. Comment les experts arrivent-ils à de telles absurdités ? Soit en estimant le poids d’une dépense bien en dessous de la réalité, soit en relativisant à l’extrême l’augmentation des prix. Les loyers, l’eau et l’enlèvement des ordures ménagères par exemple sont comptés pour moins de 8 % des dépenses des ménages ! L’énergie et les produits alimentaires frais, qui ont beaucoup augmenté, sont censés ne peser que pour 2,35 % dans les dépenses des ménages. Les produits de santé, l’habillement et les chaussures ainsi que les communications sont censés avoir baissé depuis un an, tandis que les services de santé n’auraient augmenté que de 0,3 %. Les hauts fonctionnaires du ministère des Finances qui fabriquent cet indice ont aussi escamoté le déremboursement des médicaments et l’augmentation des mutuelles et des assurances.
Pour revenir à ce qui se passe sur terre, il faudra que les travailleurs contrôlent eux-mêmes les prix et les tarifs, de façon à exiger des augmentations de salaires, des allocations et des pensions en rapport avec les hausses qu’ils auront eux-mêmes constatées.