Plus de quinze jours après la grève générale, les employés de l’Hôpital de Cayenne poursuivaient leur grève. Cet hôpital se trouve dans un état de délabrement si avancé que les grévistes ne peuvent reprendre le travail normalement tant qu’ils n’obtiendront pas des garanties sérieuses que cette situation changera, et vite. Ils en sont donc à près de huit semaines de grève.

Ils luttent pour des embauches et pour l’obtention des moyens élémentaires qui manquent à l’hôpital. Les 60 millions obtenus dans le cadre de l’accord d’urgence lors du mouvement général ne pourront être utilisés pour cela puisqu’ils ne servent qu’à rembourser les dettes de l’hôpital aux fournisseurs.

Les grévistes ont multiplié les actions pour sensibiliser non seulement leurs camarades mais aussi la population et les élus.

Des négociations ont commencé le vendredi 5 mai. Elles se sont déroulées en présence des parlementaires, de l’association des maires de Guyane et d’une délégation de la CTG (Collectivité territoriale de Guyane). Les élus jouent pratiquement maintenant le rôle de médiateur. Les désaccords ont porté, dès le premier point, sur les embauches. Les grévistes considèrent que 140 embauches sont nécessaires. L’Agence régionale de santé (ARS) n’en propose que dix, en attendant le nouveau gouvernement, dit-elle hypocritement. Les négociations devaient reprendre le 9 mai. Les grévistes soutenus par l’UTG (Union des travailleurs guyanais) tiennent bon.