Une véritable catastrophe humanitaire a lieu depuis des années à la frontière des États-Unis et du Mexique, selon des autorités locales et des avocats des migrants.

En effet, la police des frontières a recensé 6 023 personnes mortes entre octobre 2000 et septembre 2016 dans les États d’Arizona, de Californie, du Nouveau Mexique et du Texas en tentant de passer illégalement aux États-Unis. Cela représente plus que les 4 800 morts causés par les attaques du 11 septembre et de l’ouragan Katrina réunis, comme le souligne le New York Times.

Pour échapper aux postes frontières qui se trouvent assez loin à l’intérieur du territoire américain, le long des autoroutes, les migrants évitent ces dernières et se perdent dans les immenses propriétés qui bordent la frontière. Beaucoup meurent de déshydratation, de crise cardiaque ou d’hyperthermie.

Des centaines d’ossements ont été trouvés, qu’un laboratoire de l’université du Texas s’efforce d’identifier. Dans l’un des comtés du Texas, les restes de 550 personnes ont été retrouvés, mais le shérif du comté estime qu’il y a probablement cinq fois plus de morts dont on ne retrouve pas les restes.

Cette catastrophe humanitaire est le résultat des efforts criminels des gouvernements des États-Unis, de Bush à Obama, et maintenant Trump, pour repousser les migrants qui cherchent désespérément à échapper à la violence et à la misère.

Une politique que les gouvernements européens pratiquent eux aussi, à une échelle encore plus grande.