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Dans les entreprises
La Poste – Rennes : colère à la PIC
Mercredi 7 juin, les postiers de nuit de la plate-forme industrielle Courrier (PIC) de Rennes ont appris en arrivant que la direction avait décidé de supprimer les compensations des veilles de jours fériés, qui pouvaient soit être prises sous forme de repos, soit être payées.
Sur l’année 2017, cela représente 400 euros de perte par personne en moyenne. À l’embauche, avec une belle unanimité, tous les travailleurs présents ont interpellé pendant plus d’une heure les représentants de la direction, bien mal à l’aise. Beaucoup leur ont dit en face : « Vous vous vantez des chiffres excellents de production, et ensuite vous venez nous faire les poches ! »
La moitié des effectifs titulaires ont ensuite tenu une assemblée générale et décidé la grève. Un peu plus tard, un ralentissement des camions a été organisé pendant une heure. Le lendemain, le mouvement a été reconduit. Pour calmer le jeu, la direction a invité l’ensemble des syndicats à discuter de la situation vendredi après-midi 9 juin.
Lors de l’assemblée générale de la veille au soir, de nombreux postiers ont souhaité que la délégation soit élargie au-delà des responsables syndicaux. La direction a dû faire avec et, le lendemain, elle a annoncé le prolongement des compensations jusqu’en septembre. Loin d’apaiser le climat, cela a provoqué une réaction telle que vendredi soir le nombre de grévistes était en progression notable.