Amancio Ortega, qui possède la plus grosse fortune d’Espagne et une des plus importantes du monde, s’est payé un coup de publicité en faisant don de 320 millions d’euros aux hôpitaux espagnols, dans le cadre de la lutte contre le cancer.

Il voudrait se faire passer pour un bienfaiteur de l’humanité à peu de frais, car ce don n’écorne que pour moins de 0,5 % son immense fortune de plus de 70 milliards. Et encore : ce type de don lui permettra de réduire ses impôts personnels.

Ortega pratique déjà l’optimisation fiscale avec son groupe Inditex, propriétaire de la chaîne d’habillement Zara qui a bâti son succès sur l’exploitation sans vergogne d’ouvriers sous-payés, notamment au Bangladesh. De 2011 à 2014, ce groupe a évité de payer au moins 585 millions d’euros d’impôts, dont 218 millions au fisc espagnol, ce qui n’a certainement pas arrangé les finances des hôpitaux ibériques. De plus, en France, où il emploie plus de 5 000 salariés, Zara touche le CICE et les autres aides aux entreprises.

La charité d’Ortega aura du mal à camoufler le fait qu’il est un des capitalistes les plus voraces de la planète.