Les travailleurs de l’entreprise TIM de Quaëdrype, près de Dunkerque dans le Nord, sont de nouveau en grève depuis le mardi 20 juin.

TIM fabrique des cabines pour engins pour les grandes entreprises de matériel de travaux publics. L’entreprise a été placée en redressement judiciaire en janvier 2017 et mise en vente en avril (LO n°2542). La direction invoque des baisses de commandes de Caterpillar et une chute du chiffre d’affaires.

Deux repreneurs ont déposé des propositions d’achat. L’un, Atlas, propose d’acheter l’usine 100 000 euros et veut obtenir 18 millions de subventions et 5 millions d’euros de prêt du conseil régional.

L’autre est tout simplement le propriétaire actuel de TIM, le groupe Fritzmeier ! Il ferait reprendre TIM par une nouvelle entreprise, qui procéderait à 200 suppressions d’emplois sur 480, à des baisses de salaire, à des allongements d’horaires, à la réembauche de 50 travailleurs comme CDD. C’est une attaque frontale contre les travailleurs, en passant par la liquidation judiciaire.

Les travailleurs n’ont aucune confiance dans cette direction qui a multiplié cette dernière année mensonges, provocations, harcèlements, coups fourrés. Après le précédent plan de suppressions d’emplois d’octobre 2016, elle n’a même pas versé ce à quoi avaient droit les 123 salariés licenciés. Les travailleurs veulent que ceux-ci reçoivent leur dû, tout leur dû, tout comme ceux qui seraient maintenant licenciés. Ils veulent aussi que la direction abandonne ses plaintes contre cinq salariés grévistes.

Fritzmeier a gagné depuis des décennies beaucoup d’argent sur le travail des salariés. Il doit dans tous les cas garantir l’avenir des travailleurs !