... à Rennes, solidarité contre l’évacuation26/07/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/07/p4_Migrants_Rennes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C3264%2C1836_crop_detail.jpg

Leur société

... à Rennes, solidarité contre l’évacuation

Lundi 17 juillet au matin, 175 demandeurs d’asile, dont de nombreux enfants, ont dû évacuer les locaux d’une ancienne maison de retraite qu’ils occupaient depuis des mois dans le quartier de la Poterie, à Rennes. La raison invoquée est que la convention passée entre les associations et le groupe immobilier propriétaire du lieu arrivait à son terme.

Illustration - ... à Rennes, solidarité contre l’évacuation

Or, le matin même, aucune solution de relogement n’avait été trouvée. La préfecture bloquait en effet toutes les propositions. Elle annonçait avec cynisme qu’il ne s’agissait pas là d’une situation d’urgence, que les services de l’État n’avaient donc pas à intervenir en faveur des migrants. Le préfet est ainsi allé jusqu’à interdire à la mairie d’héberger les migrants dans un gymnase !

Mais c’était sans compter avec la solidarité des habitants et des associations. Dès 9 heures, plusieurs dizaines étaient à pied d’œuvre pour aider les uns et les autres à déplacer leurs affaires, certains proposant même des hébergements. Ils ont ensuite accompagné les migrants et ont continué à faire pression sur le préfet jusqu’à ce qu’il accepte la solution d’hébergement dans le gymnase, dans le courant de l’après-midi.

Là encore, pas la moindre aide des pouvoirs publics pour emmener les migrants jusqu’à leur lieu d’hébergement, il a fallu que les bonnes volontés continuent de gérer l’ensemble de la situation, jusque tard dans la soirée. Le soir, pas une des personnes évacuées le matin n’a dormi à la rue. Mais le gymnase ne leur était accessible que la nuit, ce qui impliquait que les familles devaient passer leurs journées à errer dans les rues, sans même avoir accès à un point d’eau !

Face à l’inhumanité du gouvernement et des autorités, les migrants ont heureusement pu compter sur des soutiens. Ce qui fait que depuis huit jours aucune famille ne s’est retrouvée à la rue, même si les solutions prises sous la pression des mobilisations successives ne sont que provisoires.

Partager