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Leur société
Migrants : La politique de harcèlement du gouvernement
La dernière évacuation du camp de migrants de la Porte de la Chapelle, à Paris, a eu lieu le 18 août. Depuis, des centaines de migrants sont déjà revenus, mais les autorités font tout pour les empêcher de réinstaller un camp.
Le lendemain de l’évacuation, les associations d’aide aux migrants avaient dénoncé l’interdiction faite par la police de distribuer un petit déjeuner aux nouveaux arrivants. Depuis, les distributions de repas peuvent à nouveau avoir lieu, mais en présence d’importantes forces policières, qui demandent ensuite aux migrants de se disperser.
À Calais, le Conseil d’État a imposé, cet été, l’installation de points d’eau et de toilettes, pour mettre fin aux traitements inhumains et dégradants auxquels étaient soumis les migrants. Quelques toilettes ont bien été installées, quelques robinets permettent de se ravitailler en eau potable et de tenter de se laver tout en pataugeant dans la boue. Mais les installations sont mobiles, pour éviter la constitution d’un camp. Rien n’est prévu pour l’accès à des douches, sauf pour les migrants considérés comme « les plus vulnérables ». La police empêche les migrants de s’installer durablement, confisque les couvertures, les tentes, si bien que les associations sont obligées d’en distribuer tous les jours. Les migrants témoignent qu’ils ne peuvent pas dormir plus de quatre heures par nuit, quelquefois dispersés par du gaz au poivre.
Macron avait parlé en juillet de sa volonté de ne plus voir personne dans la rue, et de traiter les migrants « avec la plus grande humanité ». La réalité est bien différente. Pour qu’on ne les voie plus dans la rue, le gouvernement a décidé de déloger les migrants des endroits où ils essaient de s’installer, de les forcer à se disperser, à se cacher. Sans aucune humanité.