Retraités : attaqués comme les autres20/09/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/09/p4_Retraites_attaquees_Lupo_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Retraités : attaqués comme les autres

Après trois années de blocage, les pensions de retraite vont augmenter de… 0,8 % au 1er octobre prochain. Les retraités n’auront pas le temps de profiter de ces quelques euros supplémentaires car, dès le 1er janvier, tous ceux dont la pension dépasse 1 200 euros par mois se verront prélever 1,7 % de CSG en plus.

Illustration - attaqués comme les autres

Cette minuscule augmentation n’est même pas un cadeau gouvernemental pour faire avaler la potion amère de la CSG. Elle résulte de l’inflation officiellement constatée au cours des douze derniers mois. Depuis la réforme de Balladur en 1993, les pensions ne sont plus indexées sur l’augmentation moyenne du salaire des actifs mais sur les prévisions d’inflation pour l’année à venir. Cela a permis de réduire drastiquement les pensions. Depuis 2016, la revalorisation est calculée sur l’inflation constatée et non plus estimée. Les retraités n’y ont rien gagné, tant les chiffres de l’inflation sont arrangés et peu transparents.

En 2015, le patronat refusant d’augmenter ses cotisations, les syndicats gestionnaires des caisses de retraites complémentaires du privé, l’Agirc et l’Arrco, avaient décidé de bloquer les pensions pour trois ans. Gelées depuis 2013, les retraites complémentaires, qui représentent jusqu’à un tiers des pensions, resteront au congélateur.

Pendant sa campagne, Macron avait promis de revaloriser le montant scandaleusement faible du minimum vieillesse (allocation de solidarité aux personnes âgées) pour le porter de 803 à 900 euros. Le gouvernement a confirmé cette promesse… mais d’ici la fin du quinquennat, en 2022 ! Combien de retraités seront décédés avant d’avoir pu bénéficier de la moindre revalorisation ?

Neuf organisations syndicales appellent les retraités à manifester le 28 septembre contre la hausse de la CSG et pour la revalorisation des pensions. Il faut que cette journée soit un succès. Mais, puisque Macron et les patrons attaquent tous les travailleurs, actifs ou retraités, c’est à une mobilisation tous ensemble qu’il faudra parvenir pour inverser le rapport de force.

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