Ils protestent notamment contre la coupure méridienne, qui aurait pour conséquence de les faire travailler non seulement le matin mais également l’après-midi. Elle bouleverserait l’organisation de la vie privée et occasionnerait des frais de garde supplémentaires des enfants en bas âge et un coût de repas plus élevé qu’à domicile.

La précarité aussi exaspère : il y a désormais des CDI GEL ou des CDI Intérimaires, employés par des entreprises sous-traitantes et qui n’ont pas les mêmes conditions que les postiers. La Poste emploie aussi des stagiaires qui effectuent le même travail avec seulement une indemnité, et des travailleurs gratuits dans le cadre de travaux d’intérêt général... Ainsi, tout est bon pour faire des économies sur le dos des travailleurs.

Après dix-huit jours de grève, les facteurs de Saint-Herblain ont gagné pour une équipe le fait d’avoir un jour de repos en semaine et un samedi sur deux ainsi qu’une coupure du midi moins longue. De plus, un alternant sera affecté sur le site.

Certains facteurs du centre-ville de Nantes, qui ont fait deux jours de grève, sont allés les rejoindre le premier jour sur un piquet très fraternel ; l’occasion de comparer les expériences des uns et des autres : « Faire confiance à La Poste, mais vous êtes fous ! Exigez que tout ce qu’ils promettent soit écrit ! »

Le lendemain, ils ont rejoint les facteurs en grève à Nantes Eraudière, avant de reprendre le travail.

Au nord de Nantes, les facteurs de Nort-sur-Erdre sont en grève depuis lundi 25 septembre, contre la coupure méridienne et la suppression de deux tournées. Ils multiplient les manifestations dans cette petite ville. Enfin, à partir de vendredi 6 octobre, ce sont les facteurs du Sud-Loire, à Vertou et La Haye-Fouassière qui seront à leur tour en grève. La direction de La Poste n’en a pas fini avec les facteurs qui relèvent la tête.