Smart – Hambach : les profits doivent servir à maintenir tous les emplois01/11/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/11/P11_cortege_smart_manif_cgt_metz_2015_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C106%2C691%2C494_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Smart – Hambach : les profits doivent servir à maintenir tous les emplois

La direction de Smart prévoit de passer la production à une seule équipe par jour, au lieu de deux, à compter du 1er mai 2018. Cela suscite la plus grande inquiétude parmi les salariés du site de Hambach en Moselle qui produisent la petite Smart, une marque du groupe Daimler-Mercedes.

Illustration - les profits doivent servir à maintenir tous les emplois

En fait, la direction compte arrêter totalement la production de la Smart à propulsion essence, pour aller vers le tout-électrique à partir de 2020. Le hic, c’est qu’il ne se vend que quelques milliers de véhicules électriques actuellement, le gros de la production étant essentiellement à essence. Et personne ne croit que la proportion va s’inverser d’ici deux ans.

D’autant que, depuis sa construction il y a vingt ans, la direction se plaint de ventes de Smart déjà trop faibles. Une quarantaine de travailleurs de la Smart ont d’ailleurs été mutés chez Mercedes à Rastatt en Allemagne, à une centaine de kilomètres d’Hambach.

Le dernier modèle de Smart est le résultat d’un accord avec Renault, et il partage bon nombre de pièces avec la Twingo produite en Slovénie. C’est d’ailleurs sur les chaînes de Renault en Slovénie que sont produites les Smart ForFour, les Smart quatre-places.

Pour rassurer les 800 travailleurs de Hambach employés par la Smart, la direction a bien annoncé le montage d’un véhicule Mercedes, autre marque de Daimler, mais sans préciser ni le volume ni même le modèle. Et puis cela ne rassure pas du tout les 700 salariés des entreprises sous-traitantes présentes sur le site, qui ne travaillent que pour la Smart et ne seraient pas concernés par la production d’un véhicule Mercedes.

Il y a deux ans, la direction voulait faire travailler plus sans gagner plus, en imposant aux salariés de travailler 39 heures payées 37, au nom du pacte 2020. Mercedes menaçait alors de transférer la production de la Smart deux-places en Slovénie si les salariés d’Hambach refusaient d’accepter le passage au 39 heures. Le pacte avait été applaudi par la droite, Fillon candidat était venu tout exprès sur le site, ce dont se félicite la nouvelle député LREM de Sarreguemines.

Électrique ? Essence ? Quels que soient les choix de Daimler, les travailleurs sont en droit d’exiger le maintien de tous les emplois, chez Smart comme chez tous les sous-traitants. Le groupe Daimler croule sous les profits : un bénéfice de 14,5 milliards pour un chiffre d’affaires de 163 milliards pour les neuf premiers mois de 2017.

Avec 17,3 milliards de trésorerie chez Daimler, les travailleurs de la Smart savent où aller chercher de quoi maintenir l’emploi et augmenter les salaires !

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