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Dans les hôpitaux
Clermont-Ferrand : la situation s’aggrave
Rien d’étonnant si les membres du personnel du CHU de Clermont-Ferrand ont manifesté en nombre jeudi 22 mars. Beaucoup de catégories étaient présentes, car le personnel est sévèrement touché par la politique gouvernementale de restrictions budgétaires.
Au cours de ces derniers mois, différents services ont protesté, les uns après les autres, à cause du manque d’effectifs, de lits et de matériel. Par exemple, en Gynécologie, les caméras en service depuis longtemps sont fatiguées et devraient être changées.
Aux Urgences, la situation est explosive. C’est un spectacle habituel de voir les couloirs encombrés, nuit et jour, par des patients sur des brancards qui doivent attendre des heures et des heures que se libère un box ou un lit dans le service où ils doivent être soignés. Excédé et épuisé par cette situation, l’un des médecins urgentistes a transmis au journal La Montagne des photos de ces conditions lamentables, avec un commentaire acide que le journal a publié largement. Une aide-soignante a joint aussi le journal pour émettre des critiques similaires.
Les effectifs sont insuffisants dans la plupart des services, ce que reconnaît d’ailleurs la direction. En conséquence, le personnel a beaucoup de difficultés pour prendre ses congés, tout en ne pouvant même plus récupérer les heures supplémentaires imposées. Cela concourt à faire augmenter l’absentéisme, et donc à rendre les conditions de travail de tout un chacun encore plus pénibles.
Les syndicats demandent la suppression de la T2A, la tarification à l’acte, qui financiarise le moindre acte médical dans les hôpitaux et qui sert à justifier la baisse du financement des hôpitaux publics par l’État. Cette réduction des subventions publiques aggrave les conditions de fonctionnement. Le CHU, comme les autres hôpitaux, doit s’endetter auprès des banques. Ainsi, 20 millions d’euros manqueraient à son budget.
Voilà où mène la politique gouvernementale. Faite au détriment des hôpitaux et de l’ensemble des services publics, elle provoque l’indignation, les protestations et les dénonciations justifiées du personnel.