La Poste – Rennes : mobilisation réussie16/05/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/05/P14_facteurs-Rennes14-05-18-C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Rennes : mobilisation réussie

Illustration - mobilisation réussie

Après quelque trois mois sans réelle avancée sur leurs revendications, les facteurs d’Ille-et-Vilaine en grève avaient décidé de relancer les contacts pour faire du lundi 14 mai une journée départementale contre les réformes que la direction veut leur imposer.

Le collectif des facteurs a donc relancé la tournée des popotes. Ils sont allés par petites équipes visiter tous les bureaux de distribution du département, pour faire connaître leurs objectifs et encourager leurs collègues à arrêter le travail le 14 mai. Le travail a payé et ils étaient plus de 200 à se retrouver devant la direction départementale, pour montrer aux responsables de La Poste que la mobilisation continue. En cortège, ils sont allés manifester dans les rues de Rennes, avant de tenir une assemblée générale pour discuter et décider des actions à venir.

Dans une salle comble, de très nombreuses interventions ont porté sur les conditions de travail et leur dégradation là où la réorganisation est effective. Ce meeting fraternel s’est conclu sur la décision de manifester devant la PIC (plateforme industrielle de courrier), le principal centre de tri de la région.

Le soir même, près de 130 personnes, une majorité de postiers ainsi que des cheminots et des étudiants venus en renfort, se sont retrouvés à 21 heures devant les entrées de la PIC. L’action a duré toute la nuit et le trafic du courrier a été très perturbé

À l’intérieur de l’entreprise, une assemblée générale s’est réunie à 21 h 30 et 25 postiers de nuit de la PIC se sont mis en grève, soit 38 % de l’effectif. Ils ont rejoint les manifestants déjà sur la route.

Quant aux salariés de l’équipe du mardi matin 15 mai, ils ont arrêté les machines pendant un quart d’heure et contraint la direction à venir s’expliquer sur la dégradation des conditions de travail et sur le retard de deux mois pour le versement d’une prime.

De son côté, la direction, qui cherche une issue, avait rencontré les grévistes vendredi 11 mai. Rien n’en étant sorti, elle a proposé une nouvelle rencontre.Et ce n’est pas parce qu’elle a demandé à la police d’expulser les manifestants devant la PIC, mardi en fin d’après-midi, qu’elle en a fini avec la lutte des facteurs.

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