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Minakem – Dunkerque : deux semaines de lutte
Pendant deux semaines, du 14 au 28 mai, l’usine Minakem de Dunkerque, qui produit des molécules pour l’industrie pharmaceutique a été arrêtée. Le personnel de production et d’autres services était en grève, pour exiger que la prime de participation 2018 ne subisse pas la coupe de 1 300 euros décidée par le patron.
Cette usine de 240 salariés faisait partie du groupe pharmaceutique AstraZeneca jusqu’à sa vente à Minakem en 2009. Minakem compte maintenant cinq usines et deux sites en Europe. La petite entreprise familiale s’est beaucoup enrichie en neuf ans. Depuis trois ans, elle a fondé une société holding en Belgique, qui achète les productions à Minakem et les revend à des entreprises pharmaceutiques. À quels prix, avec quels profits ? La holding est précisément là pour que cela reste secret et pour payer moins d’impôts. Minakem a cependant déclaré pour son usine de Dunkerque en 2017 un bénéfice de 2,4 millions d’euros, dont la moitié va au patron, l’actionnaire unique.
Les travailleurs, qui ont beaucoup donné en postes supplémentaires depuis des mois, voulaient les 1 300 euros et le paiement des jours de grève. Ils ont obtenu 900 euros brut, des améliorations des conditions de travail et l’étalement des retenues de salaire jusqu’en décembre.
Mais, après cette grève, le patron y regardera peut-être à deux fois avant de s’en prendre à leur rémunération.