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Dans les entreprises
Hôpital de Pau : cri de colère
Une centaine d’aides-soignantes et infirmières du centre Jean Vignalou de l’hôpital de Pau, spécialisé en gériatrie, se sont retrouvées jeudi 28 juin pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail.
Actuellement sur environ 120 salariés, une trentaine surmenées et épuisées sont en arrêt maladie. Dans certains services, les salariées se retrouvent à trois pour 26 patients très dépendants. Elles sont régulièrement appelées pendant leur repos à pallier le manque d’effectif, parfois elles font une double vacation qui les amène à travailler 15 heures d’affilée. La direction du centre fait même appel à des élèves infirmières stagiaires pour remplacer des aides-soignantes titulaires.
Tout cela constitue une bonne affaire comptable pour la direction qui use le personnel jusqu’à la corde. Ces derniers jours, son refus d’accorder à certaines leurs congés estivaux a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Profitant de la journée d’action interprofessionnelle du 28 juin, les salariées ont décidé de se mettre en grève et de se rassembler devant le centre après la manifestation du matin. Bien décidées à faire entendre leur colère, elles sont allées frapper à la porte du DRH qui a été contraint de les recevoir toutes ensemble. Elles ont pu exprimer leur colère et leurs exigences, en particulier la nécessité d’embaucher. Face au DRH qui essayait de les convaincre que c’est impossible faute d’argent, l’une d’elles a évoqué la récente grève de l’hôpital du Rouvray qui a imposé des embauches.
Le message est clair, les hospitaliers de Pau sont décidés à ne plus subir la politique d’austérité qui leur est imposée depuis des années.