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Dans les hôpitaux
À Angers, services amputés
Fermetures de lits, réorganisation de services, polyvalence imposée aux soignants : la direction du CHU d’Angers a commencé à appliquer en juin son plan d’économies, malgré l’opposition de nombreux salariés depuis six mois.
En juillet, le traitement de choc prend une tournure plus brutale. En plus des 174 fermetures saisonnières habituelles décidées avant l’été, la direction vient d’annoncer dans la précipitation qu’elle procédait à de nouvelles amputations : 84 lits supplémentaires sont fermés à la mi-juillet, dont 34 dans les services de soins de suite à Saint-Barthélemy. La raison invoquée, ce sont les désistements de dernière minute de plusieurs dizaines d’aides-soignantes et infirmières embauchées en contrats de remplacement pour l’été.
Le résultat pour les salariés est une surcharge de travail, des changements de service, de plannings, d’horaires. La direction a même déménagé totalement les hospitalisations complètes de Dermatologie, alors que ce service n’a pas de lits fermés. Des services pleins à craquer, des patients hospitalisés dans des secteurs qui ne correspondent pas à leur pathologie, rien de tel pour aggraver les conditions d’accueil aux Urgences et en aval.
Ce sont là de nouveaux coups de scalpel dans un service public déjà bien attaqué par le plan d’économies annoncé début 2018. Ce plan avait suscité grèves et manifestations depuis la fin 2017. La direction, manifestement, entend profiter de la période des congés d’été qui débute pour enfoncer le clou.
Pour le moment, elle sème la pagaille, comme cela se passe ailleurs dans le pays. Difficile de croire que ce n’est pas organisé.