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Leur société
Violences policières au tribunal de Paris
Un policier a été mis en examen jeudi 12 juillet pour avoir frappé un détenu à l’intérieur du Tribunal de grande instance de Paris.
Les faits remontent au 9 juin, mais c’est la mise en ligne d’une vidéo, un mois après, qui a révélé l’affaire et obligé l’Inspection générale de la police nationale, l’IGPN, à ouvrir une enquête. Sur les images, on voit très clairement un policier malmener un détenu pour le ramener de force dans sa cellule, avant de le frapper et de lui donner des coups de pied. L’agent mis en cause a été libéré sous caution, suspendu de ses fonctions et placé sous contrôle judiciaire.
Une seconde enquête a également été ouverte pour « introduction frauduleuse dans un système de traitement automatisé de données », dans le but de déterminer comment ces images filmées par les caméras de vidéosurveillance ont pu fuiter. Le problème, pour l’État, n’est pas tant l’existence de telles violences que le fait qu’elles soient rendues publiques et viennent « nuire à l’image de l’ensemble des forces de sécurité », comme le déclarait le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le jour de la publication de la vidéo.
Le but est évidemment de laisser penser qu’il s’agit d’un fait isolé, exceptionnel. De la même manière, les sources policières interrogées par le journal Le Monde insistent sur la qualité de « stagiaire » du policier mis en examen, comme s’il ne s’agissait que d’une erreur de débutant.
Deux semaines après la mort à Nantes d’Aboubakar Fofana, tué d’une balle dans la nuque par des agents, parler des violences policières récurrentes comme s’il s’agissait d’erreurs exceptionnelles, il faut le faire !