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- Lutte ouvrière n°2619
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Leur société
17 octobre 1961-2018 : en mémoire du massacre des Algériens de Paris
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu que leur avait imposé le gouvernement subissaient une répression violente.
Les manifestants défendaient leur droit de manifester pour l’indépendance de l’Algérie. Des centaines de manifestants furent tués, des milliers arrêtés, emprisonnés, torturés, et nombre d’entre eux expulsés vers l’Algérie au cours de la répression organisée par la police du préfet Maurice Papon.
Le gouvernement vient de reconnaître que Maurice Audin avait été assassiné par l’armée française, victime d’un « système de torture généralisé ». Mais tous les crimes commis par l’armée et la police française pendant la guerre d’Algérie, sans parler des 130 ans d’oppression coloniale de la France, restent dans le déni. Il est même de bon ton de renvoyer dos à dos tous les protagonistes pour faire oublier qu’à l’époque il fallait choisir un camp, celui de la libération du peuple algérien du joug colonial.
Ceux qui n’ont rien oublié des crimes coloniaux de l’État français se retrouveront pont Saint-Michel, mercredi 17 octobre à 18 heures. D’autres rassemblements sont organisés à Colombes, Argenteuil, Nanterre, Bezons, Asnières et Gennevilliers, le même jour, entre 12 h 30 et 19 heures. Sous le titre « les ponts de la mémoire », il s’agit aussi de rappeler que la police française a liquidé bien des Algériens en les jetant à la Seine, et pas seulement le 17 octobre 1961.