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Égypte : armes de répression made in France
Le salon égyptien de l’armement s’est tenu début décembre au Caire. La ministre française des Armées, Florence Parly, en aurait coupé le ruban rouge en compagnie du maréchal-président Sissi, devant les caméras de la télévision locale.
Quelle attention, de la part d’un gouvernement très bon client de l’industrie d’armement française, certes, mais qui a quelques autres fournisseurs à honorer ! Sur les 400 marchands d’armes représentés, 34 étaient français et c’est aussi auprès des dirigeants de NavalGroup, Dassault, Thales, Arquus, etc. que la VRP française était présente, en employée zélée.
C’est justement sur les produits d’Arquus, ex-Renault Trucks Defense, qu’une enquête de l’ONG Amnesty international s’était penchée. Elle révélait que les véhicules fabriqués en France par Renault Trucks Defense avaient été utilisés pour réprimer les manifestations entre 2012 et 2016, et notamment après la prise de pouvoir par un conseil militaire dirigé par al-Sissi, suite au coup d’État de juillet 2013. Des milliers de manifestants pro-Morsi, l’ancien président membre des Frères musulmans, élu un an auparavant, avaient alors été sauvagement réprimés, arrêtés et des centaines avaient été tués.
Dans leurs relations avec le dictateur Sissi, Macron et ses ministres ne sont guère plus gênés qu’avec le prince héritier d’Arabie saoudite, autre bon client des marchands d’armement français.