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- Lutte ouvrière n°2635
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Dans les entreprises
Enedis – Carrières-sous-Poissy : des sanctions inacceptables
Trois agents de la base technique Enedis de Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines font l’objet d’une procédure disciplinaire. Une mise en retraite d’office pour l’un d’entre eux vient d’être prononcée au bout de 11 ans d’ancienneté, alors que la direction n’a rien à lui reprocher sur son travail, l’ayant même mis d’astreinte d’intervention le jour de Noël. Un licenciement a été demandé pour un deuxième et une sanction pour le troisième. Quels sont les faits reprochés par la directrice d’Ile- de-France Ouest d’Enedis ? Avoir volé un touret et être indigne du service public. Mais qu’en est-il en réalité ? Au mois de juin 2018, un mouvement de grève contre les suppressions de postes incessantes et pour des augmentations de salaires avait touché EDF et notamment plus de 200 agences d’Enedis à travers le pays avec occupation de sites. À Carrières, ces trois camarades avaient emprunté ce touret hors d’usage et destiné à la casse pour en faire une table de jardin… et ils l’ont restitué depuis. En fait, la direction veut faire des exemples, multipliant les conseils de discipline sur l’ensemble de l’entreprise.
Ces agents sont qualifiés de voleurs par la direction d’Enedis. Mais c’est bien elle qui empoche les millions du CICE prétendument au titre de la lutte contre le chômage, alors qu’elle prévoit des milliers de suppressions de postes dans les mois à venir. En 2018, Enedis a versé 659 millions de dividendes à sa maison mère EDF. À plat ventre devant les actionnaires et dur avec les salariés. Insupportable !