Macron en Égypte : au nom des marchands d’armes30/01/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/01/P05_Macron_Egypte_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C44%2C385%2C261_crop_detail.jpg

Leur société

Macron en Égypte : au nom des marchands d’armes

On a pu voir dans les médias le couple Macron en photo devant le temple d’Abou Simbel, le 27 janvier, lors du premier voyage officiel du président en Egypte.

Illustration - au nom des marchands d’armes

Mais, loin de concerner une éventuelle coopération culturelle franco-égyptienne, ce voyage a les mêmes objectifs que ceux du ministre Le Drian, de Hollande ou de Sarkozy : placer des contrats, en particulier dans le domaine de la surveillance, de l’armement, et des industries de pointe qui permettent de tuer mieux et plus vite. Macron s’est fendu de quelques allusions aux droits de l’homme lors d’une conférence de presse, le 28 janvier. Pas au point de se brouiller avec le dictateur égyptien dont le pays, avec ses 100 millions d’habitants, est un marché d’importance, la France étant son premier fournisseur d’armes.

Les sommes en jeu, garanties par l’Arabie saoudite, ont été multipliées par sept en trois ans, entre 2014 et 2017. Sur les carnets de commande figurent toujours une douzaine de Rafale Dassault, des équipements Thales et des corvettes NavalGroup. Peu importe donc, selon Macron et les marchands d’armes dont il est le commercial, si les blindés Renault Trucks précédemment casés auprès du dictateur Sissi ont servi à réprimer les manifestants égyptiens.

Ce n’est certainement pas l’avis des travailleurs égyptiens, qui ne peuvent revendiquer la moindre prime impayée sans se faire arrêter pour terrorisme. Encore moins celui des dizaines de milliers d’opposants emprisonnés, battus, torturés dans les geôles du pouvoir.

Mais la petite troupe de chefs d’entreprise qui ont accompagné le couple Macron ont d’autres chats à fouetter : de grands chantiers sont en jeu, l’extension du métro du Caire, la création d’un parc éolien, ou la construction d’une nouvelle capitale en plein désert.

Satisfaire à la fois les capitalistes de l’armement et garder de bonnes relations commerciales avec un acteur stratégique dans la région, eût-il du sang sur les mains, fait partie du rôle d’un chef d’État capitaliste.

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