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Un billet pour la galère
Pour s’acheter un billet, les voyageurs ont parfois comme seule solution de se rendre en gare de Nantes, même s’ils viennent de Pornic ou de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Et là, ils trouvent la billetterie pleine à craquer, avec des horaires d’ouverture réduits. La grogne est quotidienne du côté des voyageurs, et certains ne se privent pas d’ailleurs de le faire comprendre au premier cheminot qu’ils croisent.
Si les relations entre les cheminots de la gare et certains voyageurs sont conflictuelles, c’est du fait de la politique de la SNCF et du gouvernement, qui mènent une véritable politique de casse de l’emploi.
À bord des trains aussi, la situation est tendue. Sur la région, la SNCF a mis en place une politique de « régularisation des titres de transport » considérée à juste titre comme du vol, tellement le montant du billet pris à bord du train est maintenant élevé. Auparavant, le voyageur qui prévenait le contrôleur s’en sortait pour un trajet au prix du guichet en gare. Maintenant, et malgré le fait qu’il se signale, le billet va lui coûter plusieurs dizaines d’euros supplémentaires !
De plus, la saignée opérée aux guichets touche aussi les contrôleurs qui restent dans les trains, car ils ont souvent affaire à des voyageurs sans billet ayant fait plus d’une heure d’attente aux guichets pour finalement n’avoir pas pu en acheter un.