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Aides aux plus de 70 ans : le gouvernement recule
Le 24 septembre, le gouvernement a renoncé à son projet de mettre fin à l’exonération totale des cotisations patronales dont bénéficiaient les personnes âgées de plus de 70 ans non dépendantes employant une aide à domicile.
« J’ai demandé à la ministre du Travail de renoncer à cette mesure », a déclaré le Premier ministre. « Cette décision aurait nécessité une concertation plus approfondie », a-t-il ajouté pour tenter de masquer sa reculade.
Effectivement, le gouvernement a préféré faire marche arrière devant une mesure d’autant plus impopulaire qu’elle aurait frappé quelque 700 000 retraités, pas forcément riches, qui auraient perdu chaque année dans les 650 euros de pouvoir d’achat. Il a craint que cette attaque, venant après la hausse de la CSG et le quasi-gel des pensions, puisse provoquer une révolte, d’abord parmi les personnes concernées, qui n’étaient pas les dernières à participer au mouvement des gilets jaunes. Mais cela pouvait s’étendre plus largement aux familles qui auraient vu leurs anciens obligés de renoncer à l’aide indispensable apportée par ces travailleuses, à celles-ci, qui auraient perdu emploi et salaire, et à tous ceux choqués de voir les vieux être la cible d’un gouvernement de prétentieux qui se croient tout permis.
Pourtant, avant ce recul, la campagne contre les prétendus privilégiés que seraient les personnes âgées avait pris de l’ampleur. Tous les perroquets du gouvernement, dont la porte-parole Sibeth Ndaye, répétaient à l’envi que les 320 millions d’euros ainsi économisés serviraient à mieux aider ceux qui en ont « vraiment » besoin, et que « donner plus d’argent à des retraités qui paient l’impôt sur la fortune pour payer un jardinier qu’à une mère célibataire pour payer la nounou, était totalement injuste ». Brandir l’exemple d’une minorité de très riches pour tenter de justifier une mesure qui frappe une majorité aux faibles revenus est une constante de ce gouvernement. Il avait servi la même argumentation à propos de la fin de l’aide à la casse sur les vieilles voitures, en disant que celle-ci bénéficiait aux nantis s’offrant des voitures de luxe !
Le gouvernement a pour l’instant reculé, de même que lorsqu’il était revenu en décembre dernier sur la hausse de la CSG pour les retraités touchant une pension inférieure à 2 000 euros mensuels pour une personne seule. Quitte à revenir plus tard à la charge sous une autre forme, pour prendre dans la poche des travailleurs, qu’ils soient retraités, en activité ou au chômage, afin de remplir les coffres des possédants.