À Lyon, depuis le 5 décembre, la grève se maintient à des taux élevés parmi les conducteurs et les contrôleurs. Dans d’autres services, aux guichets ou à l’accueil, la grève tient bon, même si certains cheminots reprennent parfois un jour pour se remettre en grève ensuite, notamment sur les temps forts du mouvement.

La grève de mardi 17 décembre a été très suivie partout. Dans les discussions, aux manifestations et aux piquets, tous sont marqués par son aspect non corporatiste. « Ce n’est pas une grève cheminote » disent certains, heureux de se retrouver avec des enseignants, des travailleurs du privé ou des hospitaliers. Des grévistes sont allés en particulier s’adresser aux conducteurs de bus du réseau urbain des TCL, qui ont très peu fait grève même le 5 décembre. À la gare de la Part-Dieu, des travailleurs d’Itirémia, ancienne filiale SNCF assurant la prise en charge des personnes en situation de handicap, ont fait toutes les grosses journées de grève.

Dans d’autres secteurs de la SNCF comme les technicentres, dont le personnel est beaucoup plus jeune, même si la grève est moins suivie, la colère sur les sujets locaux, les conditions de travail et les salaires très bas, est toujours présente. Les discussions sont aussi animées par ces questions, qui s’inscrivent dans le même combat général contre la réforme des retraites du gouvernement.