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Leur société
Délai de carence : retour à l’anormal
Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire le 10 juillet, le délai de carence sur les arrêts maladie a été rétabli.
Pour les fonctionnaires, une journée de carence, non prise en charge par la Sécurité sociale, a été instituée en 2012, remise en cause en 2014 et rétablie en 2018 sous prétexte d’équité avec le privé, où il y a trois jours de carence. Mais beaucoup de conventions collectives ou d’accords d’entreprise prévoient la prise en charge totale ou partielle de ces journées par l’employeur.
Ce délai de carence a pour but de réduire les dépenses de la Sécurité sociale et de faire pression sur les salariés afin qu’ils réfléchissent à deux fois avant de s’arrêter, en particulier pour les plus précaires, qui peuvent déjà avoir peur de ne pas voir leur contrat renouvelé en cas d’arrêt maladie.
Le gouvernement remet en place cette mesure au moment même où la population a droit tous les jours aux spots lui rappelant que la pandémie n’est pas terminée. Ce retour du délai de carence incite à l’inverse à aller travailler, même atteint de symptômes.
La santé n’est vraiment pas la priorité du gouvernement.