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Leur société
La République selon Macron : valeurs très électorales
Lors de la cérémonie organisée au Panthéon pour commémorer les 150 ans de la proclamation de la Troisième République, le 4 septembre 1870, Macron voulait, paraît-il, préciser sa vision d’ensemble de la République. On a surtout vu le lancement de sa campagne présidentielle.
Voulant faire un geste symbolique en direction de l’électorat de gauche, Macron a présidé une cérémonie de naturalisation et célébré des personnalités originaires d’autres pays comme Gambetta, Marie Curie, et même annoncé un hommage officiel à Gisèle Halimi, l’avocate féministe et anticolonialiste qui vient de mourir.
Pour vanter les mérites de sa République, Macron a pris quelques libertés avec l’histoire. Selon lui, la police, la gendarmerie et les tribunaux sont au premier rang de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, comme s’ils n’avaient été pour rien dans la rafle du Vel’d’Hiv ou celles de la guerre d’Algérie, dans les condamnations de militants antiracistes et les exactions commises par la police ces dernières années contre des manifestants et des jeunes de banlieue.
En revanche, le président, et futur candidat à sa propre succession, a fustigé le prétendu séparatisme, ajoutant ainsi une pierre à la campagne contre les musulmans et les immigrés en général.
Derrière le grand, et mensonger, discours républicain, perce le politicien inquiet qui va disputer ses électeurs à l’extrême droite sur le terrain de la xénophobie.
Quant à la vision de la République de Macron, pour autant qu’il en ait une, elle semble surtout consister à vanter la matraque et l’ordre policier.