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Leur société
Covid : la deuxième vague est là mais pas les moyens
Le Premier ministre Castex, qui a présenté lundi 12 octobre son analyse de l’évolution de l’épidémie, affirme que la deuxième vague est bien là et qu’elle est forte. Selon lui, si on en est arrivé là c’est essentiellement parce que la population s’est relâchée durant l’été car elle a cru que c’était fini.
Parmi cette population, les plus jeunes seraient les premiers fautifs, le gouvernement dénonçant les rassemblements dans les bars et les fêtes privées et désignant cette jeunesse insouciante et irresponsable.
Alors, depuis maintenant des semaines, Castex et Véran distillent au compte-gouttes des listes de villes et de régions où le virus circule plus vite. Ces zones rouges, qui ont englobé d’abord Aix-en-Provence et Marseille, concernent maintenant la quasi-totalité des grandes villes du pays, notamment Paris et la petite couronne. Mais dans chacune de ces zones à risques, les mesures prises par le gouvernement apparaissent comme bien dérisoires, et se résument presque à la fermeture des bars pendant quinze jours et à un traçage dans les restaurants avec des cahiers où l’on doit noter nom et téléphone des clients. Pendant ce temps, on continue à s’entasser dans les transports en commun, à envoyer les enfants dans des écoles où le protocole sanitaire a été quasiment supprimé. Et la dernière proposition de Castex est une nouvelle application Stopcovid pour le 22 octobre, la première version étant notoirement un échec car elle a été très peu téléchargée.
Mardi 12 octobre, le Conseil de défense a été convoqué en urgence et mercredi 13, Macron devait annoncer de nouvelles mesures à la télévision. Mais on ne peut en attendre aucune mesure qui permettrait d’affronter la seconde vague dans les meilleures conditions. Une preuve s’il en fallait encore une est le nombre de lits qui continuent de manquer dans les hôpitaux. Ce n’est pas la promesse de 50 millions d’euros pour en ouvrir 4 000 qui convaincra les médecins, infirmiers et autres personnels de santé car c’était déjà une promesse faite au Ségur de la santé en juillet… et jamais tenue.