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- Lutte ouvrière n°2726
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SNCF – Noisy-le-Sec : comment la direction gère la pandémie
À l’atelier de maintenance SNCF de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, un ouvrier est tombé malade mardi 13 octobre.
Le lendemain, il prévenait son chef et ses collègues qu’il avait les symptômes du Covid-19. Vendredi 16, il rappelait pour avertir que son test était positif.
Ce même jour, la direction faisait remplir un questionnaire aux ouvriers de sa seule équipe. Deux ouvriers qui avaient déjeuné mardi 13 avec le malade au réfectoire avaient déjà averti la direction qu’ils avaient été en contact étroit avec lui : au réfectoire, la place manque pour observer la distanciation sociale lorsqu’on mange.
Ce n’est que le lundi suivant que les deux ouvriers cas contacts furent avertis par la direction qu’ils n’avaient pas été jugés à risque par le médecin du travail qui avait étudié les questionnaires.
Malgré tout, la direction avait pris rendez-vous mercredi 21 pour qu’ils aillent passer le test, tout en leur disant qu’ils restaient au travail.
Elle omettait seulement de leur demander leur accord et ne leur disait pas qu’ils devaient travailler seuls et prendre leur pause et leur repas seuls, comme c’est prévu dans le nouveau protocole Covid-19 de la SNCF en cas de maintien au travail de cas contact.
Même si les tests se sont révélés négatifs, ce que les travailleurs n’ont appris que vendredi 23, beaucoup d’ouvriers ont été inquiets durant toute la semaine. Voilà comment la SNCF, et sûrement beaucoup d’autres patrons, font prendre des risques aux travailleurs afin d’éviter de perturber leur production.