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Dans les entreprises
Gestionnaires syndicaux, méthodes patronales
À la DGI (direction industrielle) d’Air France, qui regroupe environ 9 000 travailleurs sur les sites d’Orly, Toulouse et Roissy, le CSE (ex-comité d’entreprise) est géré en commun par les syndicats Sud aérien et CGC.
Dès le début de la crise sanitaire et du quasi-gel du transport aérien qui en a résulté, ces responsables syndicaux gestionnaires ne sont pas allés chercher très loin les mesures qu’ils ont appliquées au personnel du CSE : restaurants d’entreprise, médiathèques, billetteries, administration... Ils ont agi comme la direction d’Air France en matière de chômage partiel. Et cela a eu les mêmes effets pour les salariés.
Cela n’empêche pas les « patrons » du CSE de s’en prendre à des syndiqués d’Air France qui dénoncent à juste titre les baisses de salaire imposées aux salariés du CSE. Ils ont même osé prétendre que, à la différence de ce qui se passe à Air France proprement dit, il n’y aurait pas de perte de salaire pour les travailleurs du CSE.
Mais ils n’ont pas eu le courage d’aller le répéter devant eux. Ils auraient alors été bien reçus ! Car la réalité s’affiche, noir sur blanc, sur les fiches de paie d’une femme de service à la cantine, dont le salaire passe d’un peu plus que le smic à moins de 1 000 euros par mois, ou d’un cuisinier qui, du fait des primes non versées, perd plusieurs centaines d’euros, tout comme le personnel administratif et celui du service culturel.