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Dans les entreprises
Aides à domicile de Vendée : à nouveau dans la rue
Une soixantaine de professionnels de l’accompagnement et du soin à domicile étaient rassemblés jeudi 8 avril, à l’appel de la CGT et de FO, devant les grilles du conseil départemental de Vendée. Ils réclament une prime de 183 euros pour tous et l’augmentation de leur salaire.
Comme les soignants, ces travailleurs sont, eux aussi, les premiers de corvée et depuis le début de la pandémie ils ont continué leur travail, confinement ou pas, couvre-feu ou pas.
En juillet dernier, ils s’étaient déjà mobilisés aux côtés des soignants, pour avoir droit à une prime, dite covid. En février, ils étaient à nouveau dans la rue pour dénoncer les oubliés du Ségur dont ils font partie. 75 % des établissements sociaux ou médico-sociaux de France sont des associations privées et leurs salariés ne bénéficient pas du Ségur de la santé, alors qu’ils font le même travail, qu’ils ont les mêmes qualifications et les mêmes diplômes que leurs collègues. C’est 183 euros en moins par mois sur une fiche de paie qui atteint difficilement les 1 000 euros mensuels.
Quant à l’augmentation de salaire, pouvant aller jusqu’à 15 %, promise par le gouvernement, elle ne concernerait, d’après lui-même, qu’un peu plus de 200 000 salariés sur un secteur qui en compte plus d’un million.
Pour financer cette mesure, l’État et les départements se renvoient la balle.
Actuellement, les départements ont en charge 60 % des dépenses pour l’aide à domicile et assurent ne pas pouvoir supporter cette dépense supplémentaire. Les aides à domicile ont été exclues des revalorisations salariales comprises dans le Ségur de la santé et nombre d’entre elles n’ont pas touché de prime Covid, alors même qu’elles sont en première ligne.
La mesurette « historique » du gouvernement ne sera même pas un rattrapage. Les factures et le loyer ne sont pas flexibles : le salaire doit être à leur hauteur !