Handicapés : le mépris du gouvernement30/06/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/07/2761.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Handicapés : le mépris du gouvernement

Jeudi 17 juin, à l’Assemblée nationale, le gouvernement et la majorité ont montré une nouvelle fois tout le mépris qu’ils pouvaient avoir pour les personnes handicapées.

En votant contre une proposition de loi qui prévoyait que l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ne soit plus calculée en fonction des revenus du conjoint, ils se sont opposés à ce que tous les handicapés puissent recevoir l’intégralité de cette allocation, qui ne s’élève pourtant qu’à 900 euros.

L’AAH est un revenu de solidarité versé aux personnes handicapées ne pouvant pas travailler. Depuis longtemps elle était dégressive dès que le ou la conjoint (e) touchait un revenu supérieur à 1 100 euros. Et elle n’était même plus du tout versée si les revenus du ménage dépassaient 2 200 euros. Pour tenter de désamorcer la colère des associations de défense des handicapés devant son rejet de cette proposition de loi, le gouvernement a fait voter un amendement qui relève un peu le revenu du conjoint à partir duquel l’AAH commence à être dégressive.

Le fait scandaleux est qu’une partie des handicapés ne toucheront toujours pas la totalité de l’AAH. Cela renforce donc leur dépendance financière vis-à-vis de leur conjoint, avec tous les problèmes qui en découlent, notamment pour les femmes handicapées, qui sont bien plus souvent victimes de violences que les autres femmes, car elles ont encore plus de difficultés pour quitter leur foyer.

Pour s’opposer à cette proposition de loi, le gouvernement a invoqué nombre de raisons ridicules, y compris de prétendues difficultés informatiques pour la mettre en œuvre !

Bien sûr, la seule raison de son refus est le coût de cette mesure, entre 500 et 700 millions d’euros, et le fait que le gouvernement craint qu’ensuite, elle soit appliquée au RSA ou à l’APL.

Le gouvernement affiche tout son mépris social en décrétant que les personnes handicapées doivent se satisfaire de dépendre de leur conjoint, comme il professe que les chômeurs sont des assistés.

Rien d’étonnant de la part de ces politiciens à plat ventre devant la bourgeoisie.

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