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Inondations : En Belgique
Lundi 19 juillet le bilan provisoire était à 31 morts et toujours 90 portés disparus.
Si la Meuse n’a finalement pas débordé dans le centre de Liège, ville de 200 000 habitants, dans les vallées de l’Ourthe et de la Vesdre les dégâts ont été importants.
Plusieurs petites villes le long de la Vesdre sont complètement dévastées, avec des dizaines de maisons emportées par les eaux et avec elles les personnes surprises ou même réfugiées dans les étages ou sur le toit. Des milliers de personnes ont tout perdu.
Les phénomènes climatiques extrêmes ne sont pas forcément prévisibles. Mais les gouvernements n’avaient pas suffisamment préparé les services de secours à ces situations et ils les avaient même réduits et désorganisés !
En 2017, le gouvernement a décidé d’une réforme pour « être mieux préparé aux nouveaux risques tels que le terrorisme et le changement climatique » en supprimant quatre des six casernes de la protection civile et en réduisant les effectifs de 30 % ! En même temps, il trouvait des milliards d’euros pour l’achat de nouveaux avions de guerre .
Les renforts de secours ont donc dû être envoyés à partir d’Anvers, à 170 km du lieu de la catastrophe. Et sur les 18 000 pompiers que compte le pays, seuls 6 000 sont des professionnels à plein temps, et 12 000 autres sont des volontaires, dont certains n’ont pas pu se déplacer. Depuis des années, les pompiers dénoncent leur sous-effectif, ainsi que la vétusté de leur matériel.
Une barque a chaviré et les civils, dont le sauvetage était en cours, ont été emportés, les pompiers sauvés de justesse. Selon le responsable des pompiers, cela ne serait pas arrivé avec une barque mieux motorisée.
Comme pour la pandémie, les ministres multiplient des discours sur la solidarité nationale pour masquer les économies criminelles qui sont réalisées sur les budgets des services de secours comme dans les hôpitaux.
La solidarité de la population a permis à ceux qui ont tout perdu de trouver un abri et quelques biens de remplacement. Quant aux ministres, ils ne sont guidés que par les intérêts des plus riches. Si les travailleurs et la population pauvre en subissent les conséquences mortelles, ce n’est pas leur problème.