SNCF Technicentre-Châtillon : une sanction qui ne passe pas21/07/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/07/2764.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Technicentre-Châtillon : une sanction qui ne passe pas

Mardi 13 juillet, 60 travailleurs du Technicentre Atlantique de Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, où sont entretenus les TGV du réseau Ouest, ont débrayé pour soutenir un de leurs collègues, menacé d’être réformé.

La direction estime qu’elle ne peut plus trouver de poste adapté à ce camarade que la vie a esquinté. Elle prévoit donc de le réformer, c’est-à-dire de le licencier, avec une pension réduite, en lui proposant un reclassement hors SNCF tout à fait hypothétique et précaire dans un atelier protégé.

Les jérémiades de la commission de reclassement n’ont convaincu personne. Ce serait pour son bien qu’il serait mis à la porte ! Mais quitter ses habitudes, ses collègues, pour aller travailler dans des structures fragilisées par la crise économique, on n’en voit pas le bénéfice.

C’est pourquoi 60 travailleurs ont débrayé, par solidarité mais aussi par colère face au mépris dont il est victime. Ils ont rendu visite au directeur de l’établissement. Il a dû écouter ce que pensaient les cheminots de la façon dont il traite un travailleur après plus de trente ans d’exploitation sur de nombreux postes en production et dans les bureaux. Le directeur a osé dire qu’il n’était pas « assez employable », alors que ce cheminot tient parfaitement un poste à plein temps. Et s’il quitte le centre, il ne sera pas remplacé et il manquera du monde.

Tous les patrons usent les travailleurs jusqu’à la corde et les jettent lorsqu’ils les jugent inaptes. De ce point de vue, la SNCF ne déroge pas à la règle.

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