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Hospices civils de Lyon : non au flicage !
Depuis le lundi 9 août, le passe sanitaire est demandé aux patients qui entrent dans les hôpitaux lyonnais (HCL). Pour cette semaine-là, les patients sans passe peuvent encore accéder aux soins. Mais à partir du 16 août, ce sera au bon vouloir des médecins.
Les soignants n’envisagent pas de refuser les soins aux patients non-vaccinés et beaucoup affirment que leur travail n’est pas de contrôler. En journée, ce sont les agents de sécurité ou ceux d’un prestataire qui contrôlent les passes avec une tablette. Le matin, ce sont des soignants qui doivent s’en charger. Ce travail supplémentaire peut désorganiser des services déjà surchargés. Tous sont écœurés de devoir le faire car demander le passe équivaut à un refus de soin. De plus, ces contrôles vont sans doute causer de nouvelles tensions avec les patients et rajouter de la pression sur les travailleurs.
Une majorité d’entre eux est vaccinée. La petite minorité qui refuse le vaccin dit vouloir aller jusqu’au bout, quitte à y perdre en salaire. Mais tous refusent de se laisser diviser et sont contre le passe.
Les moyens ne sont toujours pas là, le manque de personnel pèse partout, aggravé par de nombreuses absences pour cause de maladie ou d’épuisement. Aux HCL, la direction a recours à « l’intérim interne » avec beaucoup d’heures supplémentaires payées. Elle semble vouloir acheter la paix sociale, tout en habituant les soignants à travailler dans n’importe quel secteur.
Le passe sanitaire sert au gouvernement à se défausser sur les travailleurs de la santé et sur les patients. Le sentiment qu’il se moque des soignants est généralisé. Les mesurettes censées améliorer le sort des travailleurs de la santé n’ont rien changé. Il faut des lits, des effectifs supplémentaires et augmenter les salaires !