Primaire à droite : droite primaire01/09/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/09/2770.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Primaire à droite : droite primaire

À droite, c’est la course pour être candidat à l’élection présidentielle. Après Michel Barnier, Philippe Juvin et Valérie Pécresse, Éric Ciotti est le quatrième candidat à cette primaire de droite.

Xavier Bertrand, lui, en revanche, se dit prêt à se présenter à l’élection présidentielle en dehors de la primaire.

Ces bagarres de politiciens pour leur carrière, ces guerres dans les appareils des partis politiques de la bourgeoisie sont évidemment complètement étrangères aux préoccupations et aux intérêts de la classe ouvrière comme de toute la population, même de la partie qui finit par voter pour eux. Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils mettent dans leur programme, ils se préparent tous à gouverner selon les intérêts et les besoins de la grande bourgeoisie, des plus riches et des grandes entreprises.

Mais, pour se faire élire, ils ont besoin de satisfaire leur électorat, attiré de plus en plus par l’extrême droite. Depuis des années, en bons démagogues qu’ils sont, ils reprennent sciemment les idées du RN pour s’en parer et chercher à garder leurs électeurs. Avec la campagne présidentielle qui démarre, la course aux propos les plus antipauvres, anti-immigrés et réactionnaires a repris de plus belle. Et chacun y va de sa petite, ou grosse, pierre.

Valérie Pécresse a donc pris comme slogan : « la fierté française retrouvée », à destination de ceux qui oublient, en hurlant des cocoricos, qu’ils sont écrasés par le grand capital. Elle y ajoute des tirades contre l’immigration « incontrôlée » et le séparatisme, toujours pour faire des travailleurs immigrés et musulmans les boucs émissaires de la crise économique et sociale.

Face à cela, Ciotti a sorti l’artillerie lourde. Il veut, dit-il, revenir sur les lois qui régissent l’acquisition de la nationalité afin de rétablir ce qu’il appelle le « droit du sang » pour que « la France reste la France ». Pour lui donc, il ne suffit pas d’accuser de tous les maux les immigrés et les étrangers, mais il ajoute ceux qui, nés ailleurs, sont quand même de nationalité française. Et il atteint un sommet en proposant « l’inscription dans la Constitution de nos origines chrétiennes ». Cette religion-là, importée du Moyen-Orient par les adeptes d’un fou de dieu palestinien, ne lui pose pas de problème. Bien entendu, il veut « porter un projet pour plus d’autorité, plus de liberté, plus d’identité ». Ça sonne bien aux oreilles de l’électorat réactionnaire et ça ne veut rien dire. Enfin, il ajoute sa touche de cadeaux aux riches, avec une baisse des droits de succession et une révision de l’impôt sur le revenu, dans le sens de faire moins payer les plus hauts salaires.

Tout cela pourrait juste être écœurant et ridicule. Mais, dans leur course à la démagogie, ces tenants de l’ordre social agitent toutes les idées qui le confortent, en particulier celles de la division entre travailleurs et celles de l’autoritarisme contre les protestataires.

Partager